Que veut dire enrobé coloré ?

L'enrobé bitumineux coloré (ou enrobé d'asphalte coloré) se compose d'une substance composée de granulats de diverses catégories et d'un liant hydrocarboné de type bitume.
Ce bitume est "pigmentable" du fait de sa faible densité en asphaltènes.
Pour cela une étape est ajoutée au processus de production du bitume ; cette étape est désignée sous le vocable de "désasphalténage". Pour la fabrication de l'enrobé, chaque granulat est enrobé de ce bitume sans asphaltènes. Dès lors, la seule couleur qu'il est possible d’obtenir avec ce type de bitume est un "rouge Bordeaux". Ce rouge Bordeaux s'obtient assez aisément par l'adjonction d’oxyde de fer.

L’enrobé de synthèse à liant clair fait appel à une substance synthétique translucide en film mince (BBTM voire parfois BBUM), obtenu par la combinaison d’huiles, de résines et de polymères ; cette substance c'est "le liant clair".
L'enrobé coloré de synthèse, parfois dénommé bitume de synthèse (ou asphalte de synthèse), se présente sous la forme de pains solides qui seront chauffés et rendus malléables à la pose du revêtement sur le sol. Le liant de synthèse se révèle d'une couleur miel translucide.
Utilisé sans pigments industriels, le revêtement présentera donc une teinte qui sera celle des granulats. En revanche, l'adjonction de pigments industriels permettra de réaliser des surfaces aux couleurs variées, tel que le beige, le bleu, le vert, le rouge, le jaune, le gris clair ou encore la couleur sable par exemple.

Il s'agit ici d'un enrobé coloré particulier de tonalité ocre ou miel, réalisé à partir de matières premières végétales renouvelables.
Cet enrobé à liant végétal est écologique et présente un aspect translucide en film mince, ce qui permet la mise en valeur de la couleur des granulats. Effectivement, c'est la couleur des granulats qui détermine la couleur de la surface.
L'enrobé à liant végétal ne convient pas pour des revêtements de surfaces très circulées (couches de roulements de routes et autoroutes). C'est un enrobé qui répond à des critères esthétiques, de sécurité ou de cadre de vie. Il reste ainsi réservé à des usages spécifiques : esplanades, surfaces sportives, aires de jeux, zones piétonnes et semi-piétonnes balisées, pistes cyclables, abords de monuments et bâtiments de prestige (musées, ministères, hôtels et palaces), etc.
Sans adjonction pigmentaire, son aspect rappelle l'enrobé coloré synthétique de teinte ocre.
Si cela est nécessaire, l’adjonction de pigments spécifiquement sélectionnés aboutit à des surfaces colorées innovantes selon un éventail de couleurs variées. Cet enrobé présente de nombreux avantages pour des surfaces à faible circulation mais il reste assez onéreux, comparativement à l'enrobé bitumineux.

L'enrobé blanchissant ou rougissant est utilisé pour des surfaces telles que des allées, des parkings, des aires spécifiques à valoriser (hôtels, palaces, bâtiments du patrimoine, etc.). Ce type d'enrobé est conçu en utilisant un liant bitumineux noir. Lors de sa pose, le revêtement présente l'aspect classique d'un enrobé noir et ceci pour une durée limitée.
Au fil du temps, le liant s'estompe grâce à l'action des éléments extérieurs (intempéries, U.V. du soleil, etc.), grâce à l'activité générée sur la surface (roulements de véhicules, etc.) et grâce à l'usure et à l'érosion. En s'estompant progressivement, le liant de surface laisse apparaître les granulats. C'est la couleur des granulats qui détermine dès lors la teinte du revêtement.
Si les granulats sont clairs l'on parle d'enrobé blanchissant ; en revanche, si les granulats sont rouges, l'on parle d'enrobé rougissant.
À la suite de la pose du revêtement, pour retrouver rapidement la couleur des granulats, il est possible de créer artificiellement le processus d'érosion ou d'abrasion de la surface.
L'on procède à un hydrodécapage, un grenaillage et un polissage de la surface.
La coloration sombre s'estompe pour laisser apparaître une teinte claire (couleur miel blanc) ou une teinte rouge.